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L’analyse des taux de chômage au Pays Basque et en Europe révèle quelques données importantes, tant du taux de chômage général que celui des jeunes.

En considérant les données de 2023, le taux de chômage général du Pays Basque se situe autour de 8,1 %, au-dessus de la moyenne de l’UE-27 (6,1 %), et en prenant en compte toutes les régions, il place le Pays Basque dans la fourchette relativement haute, c’est-à-dire parmi les taux de chômage les plus élevés. Sans parler de Ceuta (30 %) et Melilla (26,6 %), les régions suivantes présentent des taux de chômage entre 17 % et 19 % : la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Île de France, y compris Paris, l’Andalousie, la région turque de Van, l’Estrémadure et la Campanie italienne. En pourcentage, le Pays Basque se situe plus loin d’elles que de celles à taux de chômage plus faibles, mais il compte davantage de régions à taux de chômage plus bas que de régions à taux de chômage plus haut. Les taux de chômage les plus faibles sont enregistrés en Pologne, en République tchèque et en Allemagne : le centre de la Moravie, Trèves, Płock, l’ouest de Varsovie, le sud-ouest de la Tchéquie.

Par État, la Bosnie-Herzégovine (13,2 %), l’Espagne (12,2 %) et la Grèce (11,1 %) sont les pays à plus fort taux de chômage. La Pologne (2,8 %), la République tchèque (2,6 %), l’Allemagne (3,1 %) et l’Islande (3,5 %) ont un taux de chômage très bas. Ainsi, le Pays Basque est plus proche des pays à taux de chômage élevé que des pays à taux de chômage faible, compte tenu à la fois des pourcentages et de la position.

Au Pays Basque, le taux de chômage des jeunes en 2023 (15-24 ans) se situe à 23,6 %, ce qui est plutôt élevé en comparaison avec d’autres pays de l’Union européenne. Les taux de chômage des jeunes les plus hauts, à savoir supérieurs à 40 %, se trouvent dans les régions suivantes d’Espagne, de Grèce, d’Italie et de France : la ville de Ceuta, la ville de Melilla, la Macédoine occidentale, la Calabre, l’Épire, la Sicile, la Campanie et la Guadeloupe. À l’opposé, se situent ceux de la République tchèque, de l’Allemagne et des Pays-Bas : le sud-ouest de la Tchéquie, l’Overijssel, Stuttgart, la Zélande, la Suisse orientale, la Suisse centrale et la province centrale de Tchéquie, tous inférieurs à 6 %. Par État, on observe presque le même ordre : avec le plus fort taux de chômage des jeunes, au-dessus de 25 %, la Bosnie-Herzégovine, l’Espagne, la Grèce et la Serbie (suivie du Pays Basque), et avec le plus bas taux de chômage, au-dessous de 9 %, l’Islande, la République tchèque, les Pays-Bas, la Suisse et l’Allemagne.

Si l’on analyse les différentes tendances et variables au Pays Basque de 1999 à 2023, on constate que le taux  de chômage général a baissé de 12,6 % à 8,1 %. Les plus forts taux de chômage ont été enregistrés en 2012 et 2013, avec respectivement 15,2 % et 16,2 %. En 2020, sous l’effet de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, le taux de chômage général a augmenté à 10,1 %, avant de commencer à fléchir en 2021.

La tranche d’âge des 15-24 ans a toujours affiché le plus fort taux de chômage, avec 26,6 % en 1999. Bien qu’il ait diminué à 23,6 % en 2023, le taux reste élevé si l’on considère les chiffres observés en Europe.

En 2012, le groupe d’âge entre 55 et 64 ans a enregistré un taux de chômage de 9,8 %, le niveau le plus haut de cette série, qui a reculé à 8,0 % en 2023, se situant au milieu de toute la série.

Le taux de chômage général des femmes a diminué de 19,4 % (1999) à 8,9 % (2023). Il a connu une baisse importante en 2013, atteignant 16,3 %. Le taux de chômage des hommes a chuté de 8,1 % (en 1999) à 7,5 % (en 2023) et a enregistré beaucoup de fluctuations intermédiaires ; la pire donnée de ces derniers temps : 16,1 % en 2013.

Si l’on compare les taux de chômage entre hommes et femmes, on observe que les écarts entre les deux se sont réduits considérablement  dans la première décennie du siècle. Ce qui était supérieur à 11 points en 1999 est passé à un seul point en 2009. Puis, du fait de la crise financière et de la Covid, les chiffres ont augmenté et diminué, mais l’écart entre les deux n’a pas dépassé 2,3 points, et il y a même eu une année où le taux de chômage féminin était plus bas