Au cours des deux dernières décennies, les chiffres et proportions de bascophones ont augmenté sur presque toute la périphérie du Pays Basque sud. Dans les zones centrales de Biscaye et du Guipúzcoa et dans le Labourd, les bascophones sont plus nombreux, mais ils ont diminué en proportion, tandis qu’en Basse-Navarre et en Soule, ils ont enregistré des pertes à tous les niveaux. Au Pays Basque, le niveau de formation de la population des 25-64 ans a crû considérablement de 2002 à 2023, réduisant le nombre de personnes sans études ou avec des études inférieures au secondaire et augmentant le nombre de diplômés de l’enseignement secondaire et supérieur.
Le Pays Basque dépasse le niveau de formation moyen de l’Union européenne, qui atteint 52,7 % dans l’enseignement supérieur, si bien qu’il est seulement devancé par l’Irlande. En 2023, le Pays Basque a enregistré un taux d’activité de 75,7 %, dépassant la moyenne de l’Union européenne (75,0 %). Les régions suisses et hollandaises présentent des taux d’activité supérieurs à 80 %, tandis que certaines régions de Turquie et de la Guadeloupe française se situent dans le bas du classement (51 %-52 %). Le Pays Basque occupe une position intermédiaire. Le taux d’activité des femmes est de 72,3 %, au-dessus de la moyenne européenne (70,2 %). À l’instar du Pays Basque, le taux d’emploi féminin dans toute l’Europe est en dessous du taux général, à l’exception de la vallée de la Kymi en Finlande.
Le taux d’activité au Pays Basque a augmenté positivement ces deux dernières décennies, passant de 52,7 % en 1999 à 75,7 % en 2023. Le taux féminin passe de 36,8 % à 72,3 %, et le taux masculin de 77,1 % à 79,2 %, réduisant ainsi les inégalités de genre. Le taux d’activité des jeunes a au contraire diminué de 36,8 % à 32,9 %, alors que celui des personnes de 55 à 64 ans est passé de 34,9 % à 69,4 % et la participation des travailleurs seniors a augmenté. En 2023, le Pays Basque a un taux d’emploi des 15-64 ans de 75,7 %, dépassant la moyenne européenne (75,0 %). Il reste toujours à un niveau plus élevé. Le taux d’emploi des femmes se situe à 72,3 %, au-dessus de la moyenne des femmes de l’UE-27. Cependant, il est en dessous des taux d’emploi des pays nordiques, notamment en comparaison avec l’Islande, les Pays-Bas et la Suisse. Bien que l’écart entre les femmes et les hommes se soit réduit, il persiste à 6,9 points. Le taux d’emploi des jeunes a été variable et le taux d’emploi des personnes de 55 à 64 ans a montré une tendance à la hausse.
Le Pays Basque est mieux loti que l’Espagne et la Grèce en matière de chômage. En effet, il se positionne au-dessus de la moyenne européenne, même si de nombreux États et régions connaissent des situations plus favorables. De 1999 à 2023, le taux de chômage général au Pays Basque a reculé de 12,6 % à 8,1 %, atteignant un pic de 16,2 % en 2013. En analysant les taux de chômage au Pays Basque et en Europe, celui de 8,1 % au Pays Basque en 2023 se situe au-dessus de la moyenne de l’UE-27 (6,1 %) et figure parmi les régions à pourcentages plus élevés. Après Ceuta et Melilla, les régions à plus fort taux de chômage en Europe sont la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Île-de-France, l’Andalousie et la Campanie italienne. Par État, la Bosnie (13,2 %), l’Espagne (12,2 %) et la Grèce (11,1 %) sont les pays à plus fort taux de chômage, tandis que des pays comme la Pologne (2,8 %), la République tchèque (2,6 %), l’Allemagne (3,1 %) et l’Islande (3,5 %) ont des taux de chômage très bas. Le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) au Pays Basque est de 23,6 %, similaire aux régions où il est le plus élevé, à savoir en Espagne, en Grèce et en Italie. À titre de comparaison, la République tchèque et l’Allemagne affichent un taux de chômage inférieur à 6 %. Le taux de chômage des jeunes a atteint son plus haut niveau de 26,6 % en 1999 et est tombé à 23,6 % en 2023, toujours élevé en comparaison avec les données européennes. Le taux de chômage féminin baisse de 19,4 % à 8,9 % et le masculin de 8,1 % à 7,5 %, les écarts entre genres s’amenuisant. Dans l’ensemble, l’IPC a connu une hausse au Pays Basque et dans les principaux États européens. Pour autant, l’indice des prix au Pays Basque reste inférieur à la moyenne européenne, et les prix dans plusieurs pays européens, en particulier dans les Balkans et les États baltes, sont plus élevés. L’évolution demeure toutefois positive, puisque l’indice a progressé ces dernières années. Le Pays Basque affiche un taux de risque de pauvreté de 16,2 % en 2023. En 2015, il a reculé de 17,2 à 12,8 %, augmentant légèrement à partir de 2019. Parmi les régions européennes, les trois à risque accru de pauvreté sont la Guyane (60,3 %), la Calabre (48,6 %) et le sud-est de la Roumanie (45,3 %), alors que celles qui ont un moindre risque de pauvreté sont le Haut-Adige (5,8 %), l’Émilie-Romagne (7,4 %), et la capitale polonaise, Varsovie (8,9 %). Le Pays Basque est loin du risque le plus élevé, mais comparé aux régions à risque de pauvreté plus faible, il pourrait améliorer.
La moyenne de l’Union européenne est de 21,3 %, l’Espagne affiche un taux de 26,5 %, tandis que la Finlande et la Norvège affichent un taux de 15,8 %. Entre 2010 et 2019, le Pays Basque a alloué le même pourcentage du PIB aux dépenses de protection sociale, passant de 23,8 % à 24,3 %. Toutefois, la moyenne de l’Union européenne (28,0 %) et de plusieurs pays comme le Danemark (31,7 %) et l’Allemagne (30,0 %) est supérieure à celle du Pays Basque. En 2019, le Pays Basque présente un taux de 24,3 %, un niveau similaire à celui de l’Espagne (24,1 %) et de la Grèce (25,4 %), mais loin derrière la moyenne de l’Union européenne, de la France (33,4 %) ou de la Finlande (30,1 %).