Globalement, la population du Pays Basque a augmenté au cours des vingt dernières années, principalement dans les territoires du Pays Basque sud. La Biscaye est le territoire au plus grand nombre d’habitants, elle est suivie du Guipúzcoa et de la Navarre. Au niveau européen, le Pays Basque figure parmi les États de petite et moyenne taille, loin des États de grande taille.
Dans l’ensemble, le Pays Basque présente une densité moyenne comparé à d’autres régions européennes. Toutefois, ses centres urbains abritent des pôles de haute densité comparables à ceux d’autres grandes villes européennes comme Berlin, Bruxelles ou certains quartiers d’Île-de-France. En revanche, les régions rurales du Pays Basque présentent davantage de similitudes avec d’autres zones rurales et montagneuses plus dispersées en Europe. Ainsi, le Pays Basque montre des contrastes en termes de densité et de répartition de la population : un nombre élevé d’habitants dans les aires métropolitaines et une dispersion plus importante en milieu rural.
Les pyramides des âges du Pays Basque font apparaître que le taux de natalité recule et, simultanément, que la population vieillit. De 2007 à 2022, le nombre d’enfants a diminué et la population active a atteint son plus haut niveau en 2012 avant d’afficher de nouveau une tendance à la baisse. Le processus de vieillissement est très significatif, mais surtout, l’espérance de vie élevée des femmes engendre une forte densité chez les groupes plus âgés. La pyramide des âges au Pays Basque s’étend progressivement au profit des groupes plus âgés.
Cette tendance, où celle des plus jeunes se maintient voire diminue et celle des plus âgés augmente, coïncide avec celle de l’UE-27. Ainsi, dans la plupart des régions européennes, la proportion de personnes de 0 à 14 ans a augmenté légèrement et a baissé jusqu’à 3 points, selon la région. Chez les plus de 65 ans, en revanche, la proportion s’accroît de un à cinq points.
Les données de natalité de ces dernières années reflètent une baisse généralisée au Pays Basque et dans d’autres régions européennes, bien que l’écart soit marqué dans certaines régions. En l’an 2000, le Pays Basque avait un taux de natalité de 8,7 pour mille habitants, mais il a chuté à 6,6 en 2022. Ce taux de natalité est faible par rapport à d’autres zones européennes où, par exemple, Bruxelles affiche un taux de 12,1, l’Islande 11,7 et l’Île-de-France 13,2. Cependant, on a observé également un recul dans de nombreuses régions. Ainsi, la moyenne de l’UE-27 est passée de 10,5 en 2000 à 8,7 en 2022. Il existe des écarts entre certaines régions turques ou françaises, avec des taux de natalité plus élevés, et certaines régions espagnoles, où ces taux se situent en dessous de 6, comme en Galice (5,4) et dans les Asturies (4,7). Globalement, dans toute l’Europe, on note une tendance générale à un repli de la natalité, ce qui témoigne d’un vieillissement de la population et d’un abaissement du taux de fécondité.
Les données de ces dernières années montrent une tendance à la hausse du taux de mortalité au Pays Basque, et même si la pandémie de Covid-19 n’a fait que l’accroître davantage en 2020, de façon générale, cette tendance a suivi la trajectoire amorcée en 2022. La moyenne du Pays Basque était de 10,7 pour mille habitants en 2022, et par territoire, les taux les plus élevés ont été observés dans le Pays Basque nord (15,4 ‰ en Basse-Navarre, 14,3 ‰ en Soule et 12,2 ‰ dans le Labourd). Cette tendance ressemble à celle de l’UE-27, mais le Pays Basque présente un taux inférieur à l’actuel de l’UE-27.
Selon les chiffres de 2022, 70,6 % des habitants du Pays Basque sont nés ici (2 254 764 personnes), tandis que 29,1 % sont nés hors du Pays Basque, principalement en Espagne (437 106) et en France (126 387). Un très grand nombre de citoyens basques sont également nés dans d’autres pays, comme le Maroc, la Colombie et l’Équateur. La population basque dépourvue de la nationalité espagnole ou française représente 8,7 %. Au niveau européen, le Pays Basque occupe une position intermédiaire concernant la proportion d’étrangers, derrière l’Allemagne (26 %) et la France (14,1 %).