LE DEVELOPPEMENT RURAL PAR DES HOMMES, POUR LES HOMMES.
RENE ARRIAU. JEAN ERRECART FUNDAZIOA.
Les années 45-50 dans la région de Saint Palais : C’est une zone essentiellement agricole, quasi moyenâgeuse. Dans la ferme, la famille est nombreuse, et le peu de surface agricole est utilisé pour se nourrir. Le mode d’exploitation principal est le métayage et le partage de la récolte, se fait à moitié avec le propriétaire. Peu d’espoir de meilleures conditions de vie d’où une forte émigration vers les grandes villes et l’Amérique latine.
Pour les grandes villes de France c’est l’après guerre, avec la faim et les ruines. L’Etat donne une mission nourricière à l’Agriculture Française.
Saint Palais a la chance d’avoir un personnage exceptionnel, Jean ERRECART, sénateur à Paris. Très attaché à son territoire qu’il sait sous-développé et très en retard sur d’autres régions, Jean Errecart harangue les agriculteurs et avec une poignée de fidèles crée la coopérative LUR BERRI, le Centre de Santé Sokorri et le Lycée JEAN ERRECART. Il veut ainsi former les jeunes, pour mieux produire, tout en étant solidaires et améliorer la condition des agriculteurs. Et la région explose, les effets sont évidents, c’est la fin du métayage.
Dans les années 70, Bernard MASSONDO fidèle parmi les fidèles de Jean ERRECART prend son relais à la Présidence de l’Institut. Le pari de la Production réussi, il faut introduire plus de technicité et apprendre à Vendre. Bernard MASSONDO fait élever le niveau de formation (baccalauréat- BTS ( Professionnal SUPERIOR) et ouvre de nouvelles formations Commercialisation au Lycée. Ainsi ce dernier accompagne les nouvelles orientations de la région.
C’est aujourd’hui Jean Pierre GOITY qui est aux commandes. Il est essentiel depuis plus de dix ans de « garder la valeur ajoutée au Pays », le Lycée ouvre donc une formation Technique Supérieure en Industries Agroalimentaires, puis une autre en « Gestion et protection de la Nature » car il faut aussi, c’est une demande forte de la société, préserver notre patrimoine naturel. En même temps les centres de décision se sont déplacés, en se rapprochant et s’éloignant à la fois (Bruxelles, mondialisation). D’où une forte impulsion dans les formations du Lycée pour inculquer à ses étudiants l’esprit pionnier de leurs ascendants et celui de la solidarité de leurs années. Des collaborations interrégionales et sans frontières sont actuellement recherchées. Des conventions sont signées avec des organismes d’Euskadi, et le travail en commun se met en place.
Evidemment, notre région a bénéficié des formidables progrés connus en France, en Europe et dans le Monde entier. Mais par ses qualités propres, celles de ses hommes, il a avancé bien plus que les Régions voisines. Les trois Responsables Agricoles, Présidents successifs de l’Institut, et bâtissant l’avenir avec des jeunes bien préparés, ont contribué et contribuent fortement à l’essor de nos villages.